Ca y est: depuis samedi soir 20 heures, on a les clés de notre petite maison perdue dans la campagne picarde. On ne pourra pas dire qu'on n'aura pas attendu jusqu'au bout.
Un rapide passage en soirée pour évaluer l'état général de notre futur QG est immédiatement programmé, déjà pour voir les "travaux" que l'on devra réaliser avant de s'installer: état des murs, papiers, peintures... Au final tout est propre mais vraiement pas à nos goûts: le bleu foncé dans la pièce principale va rapidement sauter, tout comme le jaune des toilettes, du bureau. Le violet de la chambre ne restera pas non plus. Seul petit soucis rencontré: une fuite au niveau du bac de douche mais pas "grand chose" d'après l'oeil expert notre futur propriétaire.

Le démanagement de notre appartement de Saint-Quentin se fera donc en douceur puisque nous avons 1 mois pour quitter les lieux, 1 mois pour rapporter tous les meubles tout en réalisant les quelques petits travaux.  On y est presque...

Une semaine à retourner à l'école. Si l'idée est au départ plutôt sympathique lorsque tu as pour habitude de travailler debout, dehors, je peux assurer que tu changes d'avis au bout de quelques jours. Ce n'est pas plusieurs années après le fin de nos études qu'on va retourner poser ses fesses pendant 8 heures sur une chaise...

Tout commence par l'obligation de l'entreprise de nous former à l'utilisation d'engin rail-route, afin de pouvoir déplacer en toute sécurité les wagons pendant le chargement d'alcool. Au final nous aurons eu une belle formation théorique qu'il nous est tout bonnement impossible d'appliquer sur le terrain.
Présenter rapidement les différents types de réseaux, la signalisation propre à la SNCF, savoir comment on monter un réseau... Tout celà est très sympa. Savoir que la meilleure solution pour arréter un train, c'est de le faire dérailler, c'est drole.

Mais le plus risible, c'est que la formation est basée sur 2 grands principes de sécurité:
• Il faut au moins être 2 pour pouvoir déplacer une rame.
• Il faut obligatoirement freiner avec le frein pneumatique du train et non pas avec celui méchanique de notre petite machine.

Et le gros problème est que l'on sera toujours tout seul pour travailler et que le système pneumatique de notre engin ne fonctionne plus. Ou comment passer pour un crétin auprès d'un formateur au bord de la crise de nerfs, notre entreprise nous faisant passer des formations tout en sachant que nous ne pourrons pas nous servir des principes de base. A revoir donc...

Bien chargée en boulot, le week-end arrive à temps. Après 10 jours de travail en solo, le retour de vacances de mon collègue a été appréciable: il me permettra de souffler un peu tout en augmentant sensiblement la cadence. La bonne humeur est également de retour car il est quand même plus sympa de travailler à 2 que tout seul.

Les journées s'enchaîneronnt: il nous faudra rattraper le retard systématiquement accumulé par le collègue du matin et faire en plus notre propre part de travail. Il ne sera donc pas rare de terminer le dernier camion vers 20 heures. Heureusement que les chargeurs de sucre liquide organiseront 2 petits "goûters" en fin de poste, ce qui nous permettra de manger quelques croques ou sandwiches dans une bonne ambiance avant de rentrer... Parfait pour se refaire une santé...

En effet, pour ceux présents sur le site d'Origny depuis au moins 20 ans, la fermeture totale et définitive des unités de production d'alcools montées à la fin des années 1980 marque la fin d'une époque.

Depuis le début de l'année, la déshydratation (production de bio-éthanol) était déjà arrétée et démontée. La "rectification n°1" - utilisée pour la fabrication d'alcool Rectifié Extra Neutre - stoppa son activité en début de semaine: elle sera également démontée et prendra la route de la République Tchèque. La semaine prochaine ce sera au tour des colonnes de la "rectification n°2" - alcool Surfin - d'arréter de tourner, marquant ainsi l'arrêt total de la production d'alcool sur cette partie du site.

Déjà l'inauguration en grandes pompes de la nouvelle distillerie le 30 septembre 2006 était un premier tournant dans la vie du site. Mais la fermeture de l'ancienne est également un évènement marquant. Devenue progressivement inadaptée, l'ancienne unité ne pouvait plus répondre aux différentes exigences des clients et ne pouvait plus voir sa production augmenter.
Obsolète, il était normal pour l'entreprise de la fermer et d'ouvrir un nouveau complexe ultra moderne qui fera du site de Tereos Origny le premier producteur mondial d'alcool à partir de jus de betterave et de sirops de basse pureté (EP2): près de 3.000.000 d'hectolitres par an sortiront des ateliers de rectification, de production d’alcool surfin absolu, de dénaturation...

Mon départ vers les nouveaux locaux est donc aujourd'hui imminent: déjà une partie des activités se fait aux nouveaux postes... Le chargement d'alcool ne tardera pas à suivre dans les jours à venir. On laissera alors derrière nos anciennes cuves de stockage, nos anciens collègues du "sucre liquide" et les chargeurs "wagons"... Mais le boulet, notre fainéant à nous, lui, nous suivra... Malheureusement.

Il y a presque 1 mois aujourd'hui mon ordinateur tombait en rade. Malgré une tentative personnelle de lui apporter les premiers soins, il fallait se rendre compte que le problème était bien plus grave que prévu.
La machine retournait donc dans le Nord pour une visite chez TSB où les gars ne trouveront rien d'anormal. Après quelques bidouilles sur le BIOS, la bête rentrait donc chez elle. Mais sans fonctionner...

Retour donc à l'envoyeur qui cette fois trouvera un problème de carte mère, grillée selon ses dires. Une semaine d'immobilisation, le temps de commander et de changer la pièce, de faire les tests, de réinstaller le système d'exploitation... C'est donc avec impatience que j'attendais de pouvoir récupérer mon PC, chose que je faisais hier soir.

Le temps de rebrancher tout ce qu'il y avait à rebrancher, de faire bien gaffe de couper le courant pour éviter des "coups" de jus, que l'ordinateur était enfin là, sur mon bureau. Le temps d'appuyer sur le bouton d'allumage, le temps de voir un flash à l'arrière de la machine, le temps de sentir l'odeur de brûlé, le temps de me rendre compte que je ne pouvais pas la mettre en marche... et surtout le temps de me rendre compte que je devrais reporter une 3ème fois l'ordinateur à Lille, en espérant que seul le bloc d'alim. soit crâmé et que les autres composants ne soient pas touchés...

Mais une chose est certaine: je suis déçu du travail de TSB. Si le monteur lillois vends du très bon matériel (les configurations sont au top et un composants qui grille, ça arrive...), je trouve aujourd'hui que le S.A.V laisse à désirer. Porter 3 fois une bécane avant d'espérer la récupérer en bon état de marche, c'est limite non?